Cet article propose une réflexion sur les enjeux et les limites de l’éthique professionnelle de l’évaluateur. Partant de certaines réflexions sur les notions philosophiques d’éthique et de morale, il examine comment elles s’appliquent au travail de l’évaluateur et à ses relations avec les parties prenantes. Il souligne la différence entre objectivité et indépendance, et la place centrale de ces deux notions dans la démarche évaluative. Faisant le constat de l’impossibilité d’une indépendance totale et des différentes morales en présence, il plaide pour un partage des règles de l’évaluation entre les parties prenantes dans l’exécution de tout mandat, en vue de l’intérêt général.